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La route de l'atlantique

 

Nous avons roulé un petit moment entre Geiranger et Molde pour rejoindre la route de l'atlantique, les routes de montagnes restant bien praticables mais les distances parcourues pas forcement mesurables ! Nous pouvions facilement mettre une bonne heure pour parcourir trente kilomètres ! C’est seulement une fois arrivées vers Molde que nous avons retrouvé un terrain moins vallonné ou nous avons pu apercevoir l’océan! Le paysage était très différent de ce que nous avions pu voir les jours précédents, les montagnes et les fjords furent remplacés par un paysage marin avec rochers et petits îlots à perte de vue, un petit côté très breton. Ce soir-là il nous a été très difficile de trouver un coin pour dormir, les parkings étant payants (150 NOK soit environ 20 euros pour poser une tente sur un bout d’herbe non merci !). Après avoir passé au moins quatre fois le fameux pont de la route atlantique à la recherche d’un spot pour notre tente, nous nous sommes finalement posées sur un petit carré d’herbe à côté d’une boutique  de souvenir. La route passait juste à côté mais nous avions tout de même vue sur la mer. Après notre repas la pluie commençait à tomber, nous sommes donc allées lire sous la tente avant que le sommeil nous gagne.

TRONDELAG

Bud – Kristiansund – Trondheim

 

Réveillées de bonne heure, nous avons repris la route jusqu’a Kristiansund histoire de commencer à avancer dans notre remontée vers le Nord. Après avoir quitté les fjords nous avons commencé à rouler sur des routes qui ressemblaient plus à la Suède et à la Finlande, moins de montagnes, beaucoup de sapins. Nous nous sommes posées après Kristiansund pour profiter du beau temps ! Après une longue pause / sieste au soleil nous avons pu reprendre la route vers Trondheim, ville que nous avons décidé d’éviter à la vue des buildings immondes et des routes payantes. La route que nous avons emprunté après Trondheim était aussi payante car c’est une des seules routes du pays à monter vers le Nord (c’est pourquoi au retour nous descendrons par la Suède pour ne pas passer par ce tronçon payant). Après une opération douche froide et lavage de slips dans un camping des alentours, nous avons pu commencer à chercher un coin où dormir ! Nous avons trouvé sans trop de difficulté ce soir là. Après avoir quitté l’E6 vers la 755, nous avons aperçu un signe indiquant un lieu de baignade et nous avons suivi le petit chemin entre les pins qui s’éloignait de la route et débouchait sur une plage de rêve avec spot pour barbecues, bancs, étendue d’herbe fraichement tondue, et surtout aucun panneau : « No Camping ». Ce soir là, nous nous sommes préparées à manger sous le soleil couchant et endormies sous le bruit des vagues.

Après un réveil en douceur sur notre plage, nous voilà reparties pour Mo i Rana. Nous avons roulé toute la journée, mais nous devions commencer notre remontée vers les iles Lofoten. Le soir nous avons trouvé un spot dans les rochers au-dessus de la mer pour profiter du soleil de minuit. Deux cyclistes avaient déjà monté leur tente et nous y avons rencontré un couple de vieux norvégiens qui nous ont conseillé d’aller sur la pointe sud de des iles Lofoten y admirer la vue. Quatres camping-cars d’allemands ont ensuite débarqués, il se sont avérés assez bruyants mais nous nous sommes posées sur les rochers livres à la main pour admirer notre premier soleil de minuit .Le soleil couchant éclairait la montagne avec la même luminosité qu’il soit 22h, Minuit ou 1h du matin, un spectacle magique que nous avons pris plaisir à contempler.

- Jour 10 à 13 -

 

 

Réveil à 6h45 ce matin là, d’une part à cause du vent qui n’a pas arrêté de souffler cette nuit-là mais aussi parce que nous devions prendre un ferry pour les îles. Repliage de tente, et direction le port de Stokkvågen. C'est là bas que nous avons pris le ferry pour Lovund afin de passer une journée sur l’île. Après la traversée en ferry, nous sommes arrivés dans le petit village à côté du port, que nous avons visité avant de nous diriger vers la côte nord où nous nous sommes posées sur une plage de sable blanc. Nous y avons d’ailleurs tenté une baignade qui se limita à nos mollets tellement l’eau était glacée. Il était impossible de rester plus de 10 minutes dans l’eau sans avoir les pieds gelés, même avec une température extérieure d’environ 25°C. Après avoir mangé nous avons continué notre tour de l’île et nous somme arrivées sur une plage de sable blanc surplombée par une gigantesque montagne et peuplées de moutons. L’eau turquoise aux nuances émeraudes et le ciel complètement dégagé faisaient de cette plage un lieu idyllique. Nous y sommes restées un bon moment car nous nous sommes vites rendues compte qu’il n’était pas possible de faire le tour de l’île avec les sacs, c‘était assez dangereux. Nous avons donc rebroussé chemin pour rejoindre l’autre côté de l’île et avons fait un arrêt au supermarché pour acheter de quoi se faire un goûter. Nous avons ensuite entrepris de faire une randonnée à travers les bois pour rejoindre une autre plage mais ça grimpait sec et le sac était vraiment trop lourd pour nous permettre de traverser les passages difficiles. Nous avons donc encore une fois rebroussé chemin et nous nous sommes mises à la recherche d’un coin pour passer la nuit. Ce fut assez difficile cette fois çi, car nous tombions soit sur de la roche, soit sur de la mousse où il était impossible de planter la tente. Les seuls terrains adéquates étaient malheureusement des propriétés privées. Retour en arrière et direction le port où nous avons trouvé un carré d’herbe pour y planter notre tente. Soleil couchant, pas un bruit, le spot était plutôt calme. Mais vous connaissez surement le calme avant la tempête… nous ne savions pas encore ce qui nous attendait ce soir là…

 

Vers 1h du matin nous étions encore plongées dans nos bouquins et nous commencions à sérieusement à nous inquiéter de la force du vent qui faisait tanguer la tente. Nous pensons d’ailleurs que si nous n’avions pas été dedans, notre tente se serait retrouvée en Islande avant nous, emportée par le vent. Nous avons d’abord tenté de maitriser la situation du mieux que nous pouvions mais le vent était tellement violent que la tente s’écrasait sur nos têtes… Nous avons donc rajouté des cordages pour essayer de consolider les fixations mais cela n’a pas beaucoup aidé, les sardines commençaient à sortir du sol, et vu l’énorme nuage menaçant qui arrivait derrière la montagne, nous nous sommes résolues à plier le camp. Nous n’avions pas d’autre choix, nous ne voulions pas non plus prendre le risque de déchirer la tente, notre seul habitat du voyage. Après avoir réussi tant bien que mal à plier le tout sans rien perdre, nous nous sommes mises en quête d’un abri pour la nuit. De retour sur le port, à l’embarquement du ferry que nous devions prendre le lendemain, nous avons constaté qu’il n’y avait aucun endroit ou s’abriter ! Evidement c’était le seul soir où nous n’avions pas la voiture pour nous protéger de la tempête… Il était maintenant 3h du matin et nous étions désespérées et bien forcées de se rendre à l’évidence, nous allons passer la pire nuit de notre voyage… Nous avons passé plus d’une demi heure à errer dans les rues du village  pour enfin trouver un porche d’immeuble ou s’abriter… Nous avons redéplier nos sacs de couchage pour dormir deux/trois heures avant de reprendre le ferry de 5h45. Nous étions SDF pour la nuit. Et si des passants nous ont vu dormir, ils ont bien dû rigoler… Une fois sur le ferry, les enfants qui braillaient sans cesse nous ont empêché de finir notre nuit, c’est donc totalement crevées que nous avons récupéré la voiture, non pas pour reprendre la route mais pour y faire un somme.

Lovund

 

 

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